jeudi 16 février 2012

Les taches à l'encre de chine par les patients du CMP





Note d'atelier par Léopoldine

On part d’une forme à l’origine concrète puisée dans la nature et on la rend abstraite par la simple volonté de lui ôter son affiliation narrative.
Il ne s’agit pas d’imiter la nature, mais de prendre son empreinte, de s’approprier une forme et d’en extraire un vocabulaire plus subjectif, un langage poétique universel. Des rochers érodés par l’eau, des taches de moisissures aux nuages épais, des galets glanés sur la plage… tout ce qui provient de la nature peut être un déclencheur de création. Le monde devient un alphabet de symboles et de signes. Jouer avec c’est se l’approprier et générer un dialogue universel.
Note d’atelier 31 01 12

Citations d'atelier par léopoldine

L’atelier commence par cette citation et une promenade récolte dans le jardin :
« un sculpteur est un individu obsédé par la forme et la silhouette des choses… : la croissance dans une fleur ; la force dure, tendue d’un os malgré sa forme délicate ; la chair forte et solide d’un tronc d’arbre sur la plage … chaque morceau de forme naturelle, les animaux, les hommes, les pierres, les coquillages, tout ce que vous voulez, tout cela peut vous aider à faire une sculpture »
Henri Moore

Puis une autre citation :
« Ces fragments d’éléments naturels, des bouts de pierre, des fossiles, des morceaux de bois, de ces choses martyrisées par les éléments, ramassées au bord de l’eau, du lac, de la mer… exprimant des lois physiques, l’usure, l’érosion, l’éclatement… non seulement ont des qualités plastiques mais aussi un extraordinaire potentiel poétique » Le Corbusier